Au loin, l'horizon et un avenir incertain

L'air froid de l'automne s'abattait sur Valbrume. Peu après les récents évènements, la ville reprenait peu à peu ses habitudes. En dehors des fréquents passages de soldats de la citadelle d'Havregarde, les citoyens ne s'intéressaient guère à ce qui se passait en Noriendell. Ils étaient trop préoccupés par leur travail, leur question existentielle qui tournait toute autour de "comment faire vivre ma famille?", "arrivai-je à m'enrichir suffisamment pour m'élever?". Tous rêvaient de devenir nobles, de recevoir des titres et de vivre paisiblement ces hommes et ces femmes à la cours du Comte qui se pavanaient dans leurs belles tenues et qui n'avaient aucun mérite.

Suite à une remarque venant d'Henry Wayne, un membre salien, l'ancienne princesse, aujourd'hui membre salienne, avait décidé d'utiliser ses dix doigts pour aider James Blackbird dans son échoppe. Sa réponse fut sans appel. "Non". Et ce fut un non catégorique. Il justifia sa réponse que son travail ne consistait pas à faire de la couture. Maëlya, en tant que fille de noble, fille du comte Stavros, n'avait malheureusement pas appris grand chose de son enfance. Elle avait dû apprendre à bien se tenir, faire de la couture, chanter, jouer un instrument de musiques, danser et être serviable pour son futur époux mais jamais on ne lui avait demandée de travailler pour gagner sa vie. A ce jour, elle vivait au dépend des bonnes grâces de ceux qui la cachaient et des derniers vestiges de sa richesse qu'elle gardait amoureusement en cas de coup dur. Gabriel ne lui avait quasiment pas reparlé depuis la libération d'Eden Campbell, princesse Mélianas et amie de longue date. James , quant à lui, paraissait distant. Pourquoi était-il aussi furieux? Etait-ce à son égard?

La mine boudeuse, elle marchait dans les ruelles de Valbrume, méconnaissable. Pourquoi donc? Les longs cheveux châtains clairs de la belle princesse avait disparu pour laisser une coupe courte à la garçonne qui changeait radicalement pour la rendre invisible. Certains valbrumiens s'arrêtaient des fois, fronçant les sourcils, se demandant où est-ce qu'ils avaient pu voir ce visage. Elle avait abandonné ces robes pour des tenues plus modeste. Une robe simple bleue à longue manche avec un tablier autour de la taille. Sur sa tête, un chaperon court, appelé gonelle, qui recouvrait le haut de ses épaules. Elle était devenue une femme parmi tant d'autres.

Les ruelles de la ville commençait à ne plus avoir de secret pour la jolie jeune femme. Se promenant avec aisance, Maëlya atteignit le port de Valbrume. Regardant au loin à l'est, elle pouvait voir à l'horizon les terres d'Herimor. Là où résidait son futur ex époux le roi Barbare: Lannistair L Erom. Il finirait par la retrouver. Son père avait dû subir les remontrances de ce monstre. Tant mieux pour lui. Il n'avait pas qu'à la laisser se marier avec un homme qu'elle aimera bien que sa Nana, sa bonne, lui avait dit plus d'une fois qu'étant une princesse, elle devrait se marier à un homme sans qu'il y ait de l'amour. Oh Nina, pensa-t-elle, ses deux mains se posant sur son cœur. Faites qu'il ne lui soit rien arrivé. C'était une prière adressait aux dieux. Elle l'avait laissée là-bas. Pourquoi ne pas lui avoir dit et insisté pour qu'elle la rejoigne? C'était les larmes aux yeux qu'elle aperçu Henry, sautant les deux pieds joints sur le pont à plusieurs mètres d'elle. Il attrapa, avec l'aide d'un autre pêcheur, un immense saut. En s'approchant, Maëlya s'aperçut que des poissons étaient à l'intérieur. Un petit sourire à la vue du salien qui lui rendit immédiatement un sourire chaleureux. Il sentait le poisson ce qui amusa la princesse.

Je peux t'aider? murmura-t-elle en sortant son regard le plus attendrissant possible.

Depuis notre action contre les Paliontos, je ne rêvais que d'une chose, ramener d'autres personnes à notre cause pour pouvoir frapper encore plus fort le moment venu...
Mais les semaines passaient et l'euphorie de ce coup d'éclat commençait peu à peu a m'abandonner...
Je ne rêvais toujours que d'une chose, ma vengeance...

Gabriel ne souhaitait pas que notre organisation se fasse plus remarquer. Selon lui, si nous tentions quelque chose maintenant, nous risquions d'y laisser des plumes...
Cela me révoltait, mais au fond de moi, je savais qu'il avait raison.
Nous étions encore si peu nombreux, et nous avions si peu d'influence; il nous fallait des partisans.
Mais comment allait on les trouver si nous ne nous faisions pas un peu plus remarquer ?
Après tout, Maëlya était bien parvenue à nous trouver...
Mais combien de temps allons nous encore attendre avant d'agir à nouveau ?

Le travail occupait le plus clair de mon temps, et tant mieux, car je ne tenais plus en place. Et puis, avoir Maëlya dans les parages n'arrangeait rien. Jusqu'alors, mon seul but dans la vie était de tout mener à bien pour parfaire ma vengeance, et, à présent, je me détestais à égarer mes pensées vers de nouveaux horizons beaucoup plus heureux que ceux jusqu'alors imaginé...
Comment pouvais-je être aussi répugnant ?
Je m'étais refusé à envisager quelque chose un jour avec une autre personne que mon Eva. Plus de deux ans étaient passé et je ne faisais que me forger un cœur de pierre, insensible aux moindre sentiments...

Il y a quelques jours de cela, Maëlya était venue en amie me demander du travail. Son regard me transperçait et mon cœur perdait de sa solidité. Il me fallait à tout prix réagir, stopper ce sentiment qui m'avait envahit à cet instant précis.

"Maëlya, écoute, tu ferais mieux de partir, je n'ai rien pour toi ici, après tout tu n'as jamais travailler, et il me seras trop long de tout t'apprendre à la base. Et puis avec ton caractère, merci la patience qu'il me faudra ! Donc merci, mais NON !"

Je ne souriait pas, je ne la regardais plus. Je me dirigea vers la porte, que je lui ouvrit pour lui faire comprendre qu'il était temps pour elle de partir.
Je me culpabilisais de mon arrogance, mais c'était pour moi le seul moyen pour la voir le moins souvent possible : elle devait me détester.

Jusque là, grand consommateur d'alcool la nuit venue, je m'étais promis, en partie grâce à cette jeune princesse arrogante, de limiter ma consommation d'alcool au point la plus minime possible : les soirs où je touchais un verre, c'était en cas d'extrême urgence, et sur le mois passé, je ne m'y était arrêté que trois fois... C'était plutôt pas mal pour un pauvre ivrogne comme moi.

Je rencontrais toujours régulièrement la jeune Elena Jones, dans le cadre du travail. Je venais trois fois par semaine lui vendre mes étoffes.
Aujourd'hui faisait partie de ces journées où je me baladais dans les rues de Valbrume, les mains pleines d'étoffes. Sa boutique ne se trouvait pas bien loin de la mienne, mais il me fallait traverser le port.

Passant la tête sur le côté droit de mon énorme pile d'étoffe pour entrevoir quelque peu devant moi, mes yeux s'arrêtèrent sur la dernière personne que je m'attendais à croiser aujourd'hui : Maëlya.
Le cœur lourd, rongé par la culpabilité, je voulais aller la voir et lui présenter mes excuses pour mon comportement d'il y a quelques jours.
Je voulais laissé parler mon cœur plutôt que ma tête pour une fois... J'avais vraiment jouer au con, je ne voulais pas qu'elle ait cette image là de moi.

Je ne me trouvais plus qu'à quelques pas d'elle, je la pensait seule, mais je me trompait. Elle était venue voir Henry, un autre membre de notre organisation. Je les voyait s'échanger des sourires... C'était trop pour moi, surtout que ce n'était pas la première fois que je les y prenaient. Ronger par la jalousie, je voulais intervenir mais que pouvais-je faire ? Si je disais quoique ce soit je passerais pour un énorme abruti, tout particulièrement après mon arrogance la fois passé avec Maëlya...
Une seule solution, entrer en contact direct avec Maëlya, il fallait que je stoppe cet échange de sourire qui n'avait que trop duré !

Je me plaça dans la trajectoire de Maëlya et décida de ne plus regarder devant moi.
Le choc fut inéluctable.
Maëlya ainsi que mes étoffes tombèrent au sol assez violemment, et par la même occasion, moi aussi.
Je fit mine d'être surpris, puis me releva.

"Oh, mince je ne t'avais pas vu, excuse moi... J'espère que tu vas bien ?"

Je lui tendit la main, tout en lui lançant un très large sourire, chose qu'elle n'avait vu que très rarement sur mon visage...

Où est ta belle chevelure? lança-t-il en guise de réponse.

On ne me reconnaitra plus trop comme ça, non?

C'est sûr que de loin, j'ai eu des doutes...

Du coup. Est-ce que tu as besoin d'aide?

Tu veux travailler? Ce n'est pas la place d'une femme sur les ports. Mais j'en parlerai à mon père, il est au large là. Peut-être pourras-tu nous aider pour la création de filets. Je te dis ça rapidement, promis.

Merci Henry, c'est très aimable à toi!

Après un clin d'oeil, il la salua afin de pouvoir retourner travailler. Travailler, c'était une idée tellement saugrenue pour la jeune femme. Dans ses habitudes de nobles, elle passait son temps à flâner pendant que des servants s'occupaient d'elle. Il était temps d'y remédier et d'apprendre à se servir de ses mains. Plonger dans ses pensées, elle allait se retourner quand quelqu'un ou quelqu'un chose la percuta assez violemment au point de tomber à terre sur les fesses.

Faites attention, bon sang! s'écria-t-elle.

Puis, Maëlya fut choquée. Ses yeux verts virèrent au noir lorsqu'elle vit qui était le déclencheur. James. Ses paroles lui revinrent immédiatement à l'esprit. "Et puis avec ton caractère, merci la patiente qu'il faudra". Ces paroles étaient aussi tranchantes d'une lame. Son caractère. Maëlya était très agréable à vivre. On lui avait appris les bonnes manières et elle était tout à fait capable d'être polie et courtoise avec une personne. Que quoi parlait-il!? Furieuse, elle le regarda se relever et lui tendre la main avec un large sourire. C'était la deuxième fois depuis qu'il l'avait sauvé qu'elle le vit sourire.

Ignorant sa main, elle se redressa d'elle-même, massant ses mains puis son postérieur endoloris. Elle ne s'intéressa pas aux étoffes qui étaient étalées sur le sol. Elle prit une posture droite et fière, comme tous ceux avec qui elle avait grandi. Et sur un ton sec, la princesse répondit:

Tu ne m'avais pas vu, oui. (elle finit par regarder les étoffes sur le sol) J'allais très bien jusqu'à ce qu'un empoté se jette sur moi. Merci.

Maëlya fronça les sourcils, désappointée puis soupira. Les bonnes manières, princesse... les bonnes manières.

Et toi?

Autant vous dire, que le blizzard venait de s'abattre sur James. Les bras croisés, elle n'en avait pas fini avec ces regards noirs. Les bonnes manières? Elle les avait oublié depuis longtemps avec lui. Etrange comme une personne peut vous déstabiliser, blesser, faire pleurer et rire en l'espace de quelques secondes. Elle aurait pu être agréable et courtoise mais James était l'homme qui la faisait sortir de ses gonds et pourtant elle appréciait sa compagnie. Etrange comme émotion?

Le regard de la jeune princesse ne m'y trompa pas : elle n'avait d'une part pas bien apprécié sa chute, mais d'autre part, ma présence semblait l'irriter allègrement.
Au fond, c'est ce que je voulais, la part morte en moi... Mais je crois que l'infime parcelle encore vivante de mon cœur ne souhaitait qu'une chose : qu'elle m'apprécie comme moi je l'appréciait.
Bon certes, ses manières de princesse m'exaspéraient, mais il y avait quelque chose chez elle qui me séduisait énormément. Pas que son physique bien sûr !
Bon c'est sûr que les courbes de son corps ne me laisse pas indifférent. Mais ce n'est pas cela que je recherche à dire vrai.
C'est son cœur espiègle, fougueux, pétillant de vie, qui n'hésite pas à affronter le danger pour ses propres idéaux. Une femme aux grandes valeurs...

Enfin, là je m'égare du sujet, je suis parti bien trop loin dans mes pensées...

Je vois qu'elle ne me regarde pas tandis qu'elle se relève. Au fond, j'ai bien compris que mon comportement de notre dernière rencontre n'était pas à son goût. Il n'était d'ailleurs pas au mien non plus.
Je voulais m'excuser et lui proposer un travail pour qu'elle ne travaille surtout pas auprès d'Henri...
Mais comment allais-je réussir à la convaincre d'accepter mon offre après les horreurs que je lui avais dit ?
Elle était un peu trop "prout prout" par moment, et puis son caractère de feu qu'elle n'avait qu'avec moi n'allait pas aider non plus, mais pourtant, je la voulait près de moi.

Bon, je vous accorde la surprise de mon changement d'avis si soudain, mais je pense que ma jalousie envers Henri n'arrangeait rien. C'était pourtant un chouette type, surtout comparé à moi... Elle avait mieux à faire avec un gars comme lui, mais... Je ne sais pas comment l'expliquer...

"Je suis désolé pour l'autre jour, j'y suis allé un peu fort..."

Je pris l'air penaud, j'espérais de tout coeur qu'elle accepte mes excuses, mais je savais qu'avec elle, c'était peine perdue. Je n'étais pas Henri, ni n'im_

La jolie jeune femme resta impassible jusqu'à ce qu'il s'excuse. Ecarquillant les yeux, la bouche légèrement ouverte, Maëlya était surprise par son excuse. Son air penaud la toucha bien qu'il y ait toujours un feu brûlant qui bouillonnait en elle. Pourquoi arrivait-il à la mettre dans cet état alors qu'elle était de nature douce et calme. En guise de réponse de la part de la princesse, elle prit une profonde inspiration, ne le quittant pas des yeux. Elle n'avait pas bougé d'un pouce.

James finit par poser la question fatale. La question utile qui était la clé à toutes les émotions de colère que la princesse ressentait envers lui. Il l'avait blessé en l'envoyant balader alors qu'elle ne demandait pas grand chose. Maëlya s'était même demandée si son refus catégorique avait réellement un rapport avec elle. Mais le mal était fait et elle lui en voulait. Elle aurait pu comprendre, il n'avait pas forcément le temps de prendre sous son aile quelqu'un qui n'avait jamais travaillé mais elle ne lui avait pas demandé de vendre des étoffes. Peut-être y'avait-il eu un quiproquo.

Enfin, tout cela pour dire que la jeune femme commençait réellement à avoir du mal à retenir ses émotions. Une nouvelle inspiration profonde, ses sourcils se froncèrent furieuse. Elle parlait lentement comme si elle voulait que chaque mot rentre dans sa belle tête.

Tu as le culot de me demander si j'ai trouvé un travail? Ah! D'accord. Oui. Henry et son père ont eu la gentillesse de m'aider.

Serrant les dents, fermant les yeux, aux bords des larmes dû à la colère, Maëlya partie pour le laisser en plan avec ces étoffes sur le sol. Puis à sa grande surprise, elle se retourna puis avança furibonde, s'approchant dangereusement de lui. Il fallait lui dire pour soulager son cœur et être au clair avec cet homme. Elle l'appréciait si ce n'était pas plus. C'était tellement flou. Il arrivait à la mettre dans des états ... et pourtant elle appréciait sa compagnie et ne voulait pas le perdre. En si peu de temps, il avait réussi à la faire chavirer. Quand elle apprendra qu'il est un Don Juan, elle allait fort probablement être plus bas que terre...

Par tous les dieux, James, j'avais juste besoin d'un OUI. Je ne demandais pas grand chose, j'étais prête à nettoyer ton échoppe juste pour me rendre utile! J'avais juste besoin de faire quelque chose, me rendre utile. Je n'attendais pas à ce que tu m'apprennes Ton travail. Je n'ai jamais travaillé, tu me l'as si bien rappelée l'autre jour.

Elle se recula puis se retourna pour lui tourner le dos, se sentant trop près de lui et un peu mal à l'aise. Sa tête se tourna légèrement sur la droite.

Tu n'es juste bon qu'à blesser les gens et à rentrer ivre chez toi. Tu m'énerves.

Maëlya disait cela sur un ton calme. Fallait-il en avoir peur?

Au loin, Henry s'était arrêté pour regarder la scène. Il ne les entendait pas mais voyait ce qu'il se passait. Il ne lâchait pas du regard James. Un soupir plus tard, il reprenait le travail.

J'étais conscient que ma conduite de l'autre jour laissait à désirer, mais au fond, c'était à la base le but rechercher. Je voulais qu'elle soit loin de moi.
Mais ma réaction fut tout autre lorsque je l'aperçue.

J'étais prêt à recevoir sa colère, après tout, je la méritais.
Il fallait bien payer le prix fort de mes actes de la dernière fois si je voulais enrayer tout ça !
Je devais la rendre dingue à changer sans arrêt d'avis. Un coup je me montrais sympa, puis le lendemain j'étais aussi froid qu'une porte de prison.
C'est sûr qu'il était impossible de tisser des liens dans ce genre de situation.

Non, je ne voulais pas tisser de lien, avec personne !
Alors pourquoi étais-je obsédé par l'idée qu'elle puisse m'apprécier ?

"Je sais. Je sais que tu voulais que je te laisse ta chance, que je te dises oui. Je n'ai pas d'excuses, mais j'étais très con ce jour là..."

J'étais prêt à tout faire pour qu'elle m'accorde son pardon. Du moins jusqu'à un certain point.
Elle avait eu le malheur de taper là où ça fait mal. Me parler de mon alcoolisme ? Que je ne savais pas tenir une relation ?
J'avais mes raisons bon sang ! J'en ai vraiment marre que mon côté sombre soit toujours pointé du doigt. Pourquoi personne n'essaie de se demander pourquoi j'ai durant tout ce temps agit ainsi ?
Et si c'était pour oublier des souvenirs trop lourds à supporter ?
Et puis elle attendais quoi de moi ? Que je baisse mon pantalon ? Je m'étais excusé, j'ai insisté, et la voilà à présent qui m'attaque personnellement ?!

Mon visage changea instantanément à ses dernières paroles.
Je ne supportais plus tout ça. Elle était allé trop loin. Je m'excusais, était prêt à recevoir des "coups de bâton" pour ça, mais pas aussi personnels...

"Tu vas trop loin..."

Mes yeux devenais noir de rage.

"Tu ne sais rien de moi. Alors tu sais, tes viles paroles tu peux te les garder. Je ne suis pas venu ici pour être attaqué aussi personnellement ! Je suis bon qu'à ça à tes yeux ? Mais saches que j'ai mes raisons ! Si seulement pour une fois quelqu'un pouvait voir plus loin que le bout de son nez !"

J'en avais assez, je voulais que la conversation se termine. Puisque je n'étais bon qu'à boire et que mes efforts d'il y a un mois étaient vains, et bien soit, je boirais aujourd'hui !

"De toute façon, la vie des autres ne t’intéresse pas, tu restes figé sur tes propres problèmes, sans jamais voir qu'il y a des fois où il faut vraiment savoir se taire !"

Je commençais à ramasser mes étoffes, après tout, la conversation touchait à sa fin. Je ne voulais surtout pas rester ici une minute de plus. C'était trop là !

"Puisque tu ne veux pas de ma proposition, j'en déduit que notre conversation se termine ici ?"

Mon regard croisait le sien, et tout ce qui en ressortait, c'était de la rage...