La jeune femme ne se laissait pas démonter. Preuve d’un tempérament de feu. Qui pouvait-elle bien être ? Son attitude dénotait d’une basse extraction, il s’agissait forcément d’une fille d’un rang élevé. Oui mais qui… Telle était la question qui tournait sans cesse dans l’esprit de Lannistair. Qu’avait déjà dit son homme à ce sujet ? Il aurait peut-être dû être plus attentif mais il l’avait royalement agacé. Le roi n’était pas homme à s’encombrer de discussions. De toute façon il convoquerait son homme un peu plus tard. Reportant son attention sur la jeune femme, il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire.

La voix de la jeune femme le sortit de sa rêverie. Son nom ne lui disait absolument rien, et pourtant quelque chose chez elle lui était familier. Où aurait-il bien pu la voir ? Cette attitude revêche lui était tellement familière mais en même temps il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. La jeune femme était une guerrière, il en était certain. Cette flamme dans ses yeux, se port de tête, et surtout le fait qu’elle ne cillait pas… Elle devait être impulsive car si elle avait réfléchit deux secondes, peut-être aurait-elle compris que dans une telle situation, il n’était pas forcément bon de joie la forte tête. Elle se retrouvait prisonnière et quelque chose disait à Lannistair que c’est justement cette impulsivité qui l’avait conduite ici…

Il allait lui répondre sur le même ton dont il avait usé pour lui demander son nom lorsqu’elle trouva judicieux de le provoquer. Une fois de plus… Une fois de trop. En si peu de temps elle avait déjà usé sa patience. Pour qui se prenait cette jeune donzelle ? Elle était un peu trop sûre d’elle ! Elle avait bien besoin d’être matée !

Lannistair se pencha alors tout près d’elle. Son visage frôlait le sien. A présent dans ses prunelles le feu de la rage brûlait de mille feux. Ainsi elle ne tremblait pas devant lui ? On allait remédier à ça !

Sans prévenir il élança sa main afin de la gifler violemment. La tête de la jeune femme partie en arrière sous le coup. S’il fallait la violence pour lui montrer qui il était-il pouvait le faire avec plaisir ! Sans se reculer il lui dit presque en murmurant :

Se relavant doucement il continua de la toiser.

_ Je crois que tu oublies que tu n’es pas en position de faire des remarques déplacées ! Autre chose à ne pas oublier, je suis le roi. Quand bien même j’aurai une allure… disons chétive, si je suis sur le trône et que personne essaie de me renverser, il doit bien y avoir une raison ne penses-tu pas ? A moins que penser ne soit pas dans tes cordes, femme ! 

Lannistair était à présent amusé par l’attitude de la jeune femme. Qu’il la frappe, la menace, tout semblait couler sur elle. Enfin presque. Si ces mots résonnaient comme une provocation, son regard lui démontrait qu’il s’agissait de fierté, plus que de courage ! Elle était … distrayante ! Enfin la journée de Lannistair semblait prendre une tournure un peu plus intéressante.

- Si vous y tenez je peux vous faire part de ce que je pense de vous et de votre peuple de Barbares, mais je doute que vous allez apprécier. 

Lannistair tiqua. Au fond de lui il sentait un tsunami de rage menacé de rompre son self-control. Cette petite peste le provoquait, le poussait… Mais à quoi au juste ? S’il était le roi, c’est parce qu’il savait utiliser son cerveau et il en était bien conscient Mais cette fille le mettait autant en colère qu’elle l’amusait. Son humeur jouait au chaud et froid.

Lannistair ne pouvait détacher son regard de la jeune femme. Il essayait de percer ses pensées. Tout en elle l’intriguait. Il se demandait ce qui la rendait si… forte dans une telle situation. Il allait lui poser la question lorsque celle-ci cru bon de rajouter : 

Une seconde. Tout sembla fiché dans un mutisme électrique. Lannistair ne bougea pas d’un battement de cil. Ainsi donc les femmes pensaient avoir le dessus sur eux ? Sur lui ? N’était pas encore née celle qui le renversera. Il s’approche lentement d’elle. Une lueur indéfinissable dans les yeux. Mais son attitude était celle d’un prédateur ferrant sa proie. Sans nul doute, il était celui qui avait le dessus. Et rien ni personne ne viendra à bout de lui. Soudain sans crier gare, alors qu’il se trouvait plus qu’à quelques centimètres de la jeune femme, Lannistaire partit dans un grand éclat de rire. Ou ce qui ressemblait plus à un grondement qui sortait de ses entrailles.

Lui attrapant les cheveux, il tira sa tête en arrière. Il voulait lui faire perdre un peu de sa superbe. Sa poigne était dure. Son envie était de la soumettre, pas de la blesser. Enfin pas dans l’immédiat.

Relâchant sa prise, il s’éloigna d’elle à grands pas. Il ne semblait plus énervé à présent, son sang-froid ayant repris le dessus. Si elle voulait avoir un adversaire à sa hauteur, elle l’aurait. 

Lannistair ne savait plus s’il devait la batte, ou se divertir des dires de la jeune femme. Il était vrai aussi qu’il avait eu entre ses mains des centaines de captives mélianas. Et il avait observé chez elle une sorte de fierté. Ce qui le faisait sourire c’est qu’à cet instant la jeune captive se sentait toujours supérieure à lui. Qu’elle naïveté… Quel trait de caractère détestable chez les Mélianas ! C’était donc ça qu’on leur apprenait dans ce clan ? Ne plie jamais et provoque ? Au lieu de faire semblant et réfléchir ? Le courage ne sera jamais supérieur à une bonne réflexion. Mais qu’elle s’épuise en vaines menaces… Lannistair n’en avait que faire de ce qu’elle pensait. S’il avait prêté attention aux dires des autres, il ne serait plus roi depuis longtemps. Il savait très bien que ce qui le maintenait à son rang était sa personnalité, son intellect et surtout sa cruauté…

Oh oui sa cruauté… Il serait si bon de la laisser sortir pour en faire profiter la jeune femme. Quelques séquelles pourront éventuellement la faire taire… Lannistair lui tournait le dos à présent. Il l’écoutait plus ou moins perdu dans ses pensées et ses fantasmes. Il la voyait allongée, les mains et pieds liés, ayant pour seul vêtements le drap qui recouvrirait légèrement son corps. Et il se voyait lui tout droit à côté de son lit, l’observant tout son saoul. Elle ne serait qu’un objet de plaisir. Rien d’autre. Il la briserait ensuite par des sévices qu’elle n’oserait imaginer. Il jouerait sur son corps avec la lame de sa dague, plantant, tranchant légèrement, faisant couler quelques perles rouges qui le grisaient tellement. Et après il la prendrait, il la dominerait, lui faisant courber l’échine ! Il la monterait comme une jument jusqu’à ce qu’elle lui cris grâce… Oui c’était tentant après tout. Il fallait lui montrer à cette impertinente pourquoi il était roi. Il en avait eu des plus farouches qu’elle à gérer…

Il était toujours dans ses pensées, la main reposant sur le meuble près de son trône, le caressant comme on caresse un trésor… Soudain les mots de la jeune femme semblèrent faire chemin dans son esprit.

Un large sourire naquit sur le visage du souverain. Ainsi donc elle continuait de ne rien comprendre.

Lannistair rit légèrement. Décidément elle voulait paraître plus intelligente qu’elle ne l’était vraiment. Elle devait être toute jeune dans le clan des Mélianas car on leur apprenait à craindre tout en étant courageuse. Alors qu’elle était certes courageuse, mais aussi terriblement inconsciente de le provoquer ainsi… Décidément Lannistair était tombé sur un spécimen unique…

Lannistair aimait cette idée. Oui ce serait tellement parfait ! Il allait continuer sa tirade quand la jeune femme trouva intelligent d’en rajouter. Mais ça question interpella Lannistair. En un sens pourquoi l’avait-il gardé ? Elle et pas une autre ? A bien y réfléchir, c’était quelque chose dans son attitude. Elle lui rappelait quelqu’un mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Et puis sa beauté c’était certain. Une jeune biche effarouchée. Et ce port de tête… Décidément elle lui rappelait quelqu’un et à bien y réfléchir, ne pas savoir l’agaçait. 

Lannistair lui faisait face à présent. Il regarda les deux gardes qui étaient présents dans la salle au fond et leur fit signe de partir. C’était la partie qu’il préférait. Non il n’avait pas l’attention de la tuer, mais s’amuser un peu avec pourquoi pas. Elle avait un mystère et il voulait le transpercer. Littéralement.

Lannistair planta son regard dans celui de la jeune femme, attendant qu’elle l’étonne et qu’elle lui dise tout. Ou bien non plutôt il avait hâte qu’elle garde pour elle se secrets. Ainsi il pourrait commencer à … s’amuser !

Fierté, Combativité, nous, Mélianas avons un état d'esprit, une façon de voir les choses qui nous est propre. Nous refusons de nous soumettre, nous nous battons pour notre liberté et nos principes. Nous nous démarquons des autres, nous sommes les seules à avoir osés tenir tête à ses brutes de Paliontos. Nous leurs résistons depuis des années, nous leur avons montré un nombre de fois incalculable que nous étions des adversaires redoutables. Ils semblent vouloir continuer de nous sous-estimer, nous voyant comme des êtres inférieurs. Qu'ils continuent ainsi, cette erreur causera leur perte.  

Il me tournait le dos, je n'étais même pas sur qu'il prête la moindre attention à mes dires. La façon dont il passe sa main sur le meuble à côté de son trône m'interpelle, on aurait dit qu'il s'agissait d'un trésor. Ce qu'il renfermait devait avoir de la valeur à ses yeux. Une partie de moi attisé par une curiosité malsaine, voulais en connaître le contenue, une autre, plus raisonnable, ne voulais pas réellement le savoir. Cet homme était réputé pour sa cruauté, un sadisme inimaginable à ce qu'il parait. 

Il avait raison sur un point, je ne le redoute pas, ma haine pour lui et son peuple semble prendre le dessus. J'ai certainement tords, même certaines de mes congénères bien plus expérimentées que moi tremblent rien qu'en entendant son nom. Moi, j'avais hérité du tempérament fougueux de ma mère. J'avais toujours était sous sa protection, et avant ce jour, je me pensais intouchable, je pouvais faire ce que je voulais, elle me protégeais...  Mais, aujourd'hui elle n'est pas là, elle me viendra pas en aide, je suis livrée à moi même à la merci de cet homme. 

Enchaînée à ses pieds, contrainte d'assister à l'exécution de mes semblables, avant de connaître un sors peut être encore plus sombre que le leur. Cette image, me fit frissonner. J'étais en train de comprendre pourquoi il est si crains, et que malgré sa faible stature, il en fait trembler plus d'un. 

M'offrir à ses hommes? Cette simple pensé me donne envie de vomir. Imaginer ses monstres poser leurs sales pattes sur moi me dégoutte. En réponse sa provocation, je lui adresse un regard assassin. Jamais un homme n'a posé la main sur moi, même le simple baiser m'est inconnu. Ma mère avait toujours fait attention à ce que je rencontre aucun mâle, j'en ignorais la raison jusqu'au jour où sa conseillère consenti à me l'expliquer...  

Ce jour là, elle me raconta l'histoire de la Reine Gaïa qui avait perdue sa fille à cause d'un Paliontos... Mère voulait seulement me préserver, mais elle ne se doutait pas que c'est en me gardant dans l'ignorance qu'elle me met en danger. 

Il a raison sur un point, je l'ais défié du regard dès que je l'ais aperçu. par pure provocation, mais aussi parce qu'il m'inspire une haine féroce. Lorsqu'il mentionna une nouvelle fois les "plaisir de la chair" mon regard s'assombri. Je préfère de loin la mort que de finir soumise entre ses mains. 

dis je, lui adressant un regard sombre. L'idée même qu'il aurait pus par simple esprit de contradiction faire exactement le contraire de ce que je souhaite ne m'avais même pas traversé l'esprit. Je ne pense pas comme ces Barbares, j'ignore tous d'eux et de leurs façon de voir les choses. 

Il m'agace, il semble lire en moi comme dans un livre ouvert. il se doutait manifestement de quelques chose. Il devait être bien loin de la vérité, mais je ne pouvais pas prendre le risque qu'il découvre ma véritable identité.  Disposer à lui dévoiler mon secret ? Non mais il rêve, il voudrait aussi que je lui livre mon peuple sur un plateau aussi ? 

Je jouais la carte de l'ignorance, plus par provocation qu'autre chose. Il semblais si sur que je cache quelque chose, que c'est pas avec de simple paroles que je vais le faire changer d'avis... Il semble me prendre pour une enfant et ça m'agace. 

Un sourire vient étirer mes lèvres. Je ne céderais pas sous prétexte qu'il a main mise sur mon existence. Qu'il me tue s'il le souhaite, mais je doute grandement qu'il le fasse. Il veut savoir ce que je cache et tant qu'il ne saura pas, il me gardera en vie... 

- Plutôt mourir que finir entre vos sales pattes.

Toujours la facilité. Donner la mort trop rapidement peut-être un signe de bonté… Tout du moins à ses yeux. Et s’il y avait bien une chose que le souverain détestait par-dessus tout était la facilité… IL était loin d’éprouver la pitié nécessaire et il aimait beaucoup trop voir souffrir ses ennemis ! Et même si la jeune femme était en position de faiblesse face à lui, il n’en oubliait pas moins d’où elle venait… Une méliana ! A l’évocation de ce nom dans son esprit, Lannistair esquissa une grimace. Bien qu’elle pense le contraire, Lannistair était loin de sous-estimer ces femmes. Une guerre qui dure depuis si longtemps à vue de nombreux revirement de situation ! Chaque clan a mis l’autre dans de délicates positions. IL en avait conscience, on les lui avait appris tout petit. Un bon stratège se doit de connaître les failles de son adversaire mais aussi les siennes… Mais avoir de l’assurance était un bon moyen de garder son ennemi à distance. Le jour où il montrera une faiblesse, ce jour-là sera sa fin. Et ce n’était pas prêt d’arriver !

_ Tu sais jeune fille, cela est un peu trop tard ! Au vu de la situation, nous pouvons dire que tu es déjà à ma disposition non ? Veux-tu que je t’apporte une corde ? Un poignard ? Du poison ?

Puis il rajouta en faisant mine de réfléchir :

_ Non, en fait cela ne serait vraiment pas drôle si tu mourrais déjà. Et puis si tu devais trépasser, autant que ce soit de ma main !

Appuyant ses dires par un sourire carnassier, Lannistair sentit l’adrénaline déferlée dans ses veines. Rien que l’idée de lui faire subir des sévices pires que la mort l’excitait au plus haut point !

Lorsque le souverain aborda le sujet d’un petit secret qu’elle semblait garder, la jeune femme peser le poids de ses mots. Bien qu’elle hésite la donzelle, il n’en sera que plus jouissif de la faire parler…

- Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler... et même si je cachais quelque chose je ne vous direz rien vous vous en doutez bien ...

Oui, il le savait. Elle aurait failli au nom de son clan si elle avait déjà tout avoué.

- Vous semblez en savoir plus sur mon peuple que moi sur le vôtre, alors vous devez savoir que nous les Mélianas sommes soudées et que les menaces ne nous délient pas la langue... Nous sommes prêtes à mourir pour nos sœurs d'arme.


Ah le mot magique. Prête à mourir ! Comme un verrou qui vient d’être crocheté, elle offrait à Lannistair l’autorisation de s’amuser un peu avec elle. Un sourire fendit le visage du souverain. Enfin, le moment qu’il préférait. Celui qui précédait les cris de douleurs, les pleurs, la peur… Il savait bien qu’avec elle cela risquait d’être différent. Après tout elle se gaussait d’appartenir à un peuple fier, prêt à emporter dans la tombe leurs secrets. Soit qu’il en soit ainsi, mais avant qu’elle ne rende l’âme il se passera un très long moment où lui pourra s’amuser. Et si au passage il arrive à la faire fléchir, il n’en serait pas moins satisfait…

_ Bien. Alors commençons, je veux vérifier si tes dires sont vrais ou non. Je vais te présenter à mes petits trésors. Tu verras ils sont distrayants. Enfin pour moi cela va sans dire. Toi ce sera une toute autre histoire !

Le souverain s’éloigna de la jeune femme et se dirigea d’un pas décidé vers son meuble. Prenant une petit clé sous sa chemise, il l’inséra ensuite dans la serrure et un léger déclic se fit entendre. Lannistair poussa un petit soupir satisfait. Il ne se rappelait plus depuis combien de temps il ne l’avait pas ouvert. Il était déjà impatient de retrouver ses petits jeux. Il avait vu le sourire de la jeune femme. Elle semblait déterminée. Le jeu n’en sera que meilleur. C’est ce qui avait attiré l’attention du souverain sur elle, cette détermination à lui tenir tête…

Lentement il ouvrit les deux petites portes. Une odeur de renfermé se dégagea. Effectivement cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas ouvert… Mais tous les objets que le meuble abritait étaient étincelants. Pas un gramme de poussière, pas d’anciennes traces de sang… Mais aux oreilles de Lannistair semblaient remonter les cris passés… Seul lui pouvait les entendre et cela sonnait comme une symphonie pour lui. Poussant un soupir, sans se retourner, il lança à la jeune femme :

_ Alors ma belle par quoi allons-nous commencer ? Tu préfères y aller doucement ou alors entrer dans le vif du sujet ?

A sa disposition, ses simples mots me font frémir de peur. La simple idée qu'il puisse user de moi, de mon corps, de mes nerfs à sa guise me terrifie. Comment est que j'avais pu me retrouver dans une telle situation ? Et encore, il ignore tout de ma réelle identité, les choses seraient bien pires s'il venait à l'apprendre, voir même catastrophique. A cet instant j'imagine ma mère folle de rage après moi et mon imprudence. Inquiète ? Elle l'est sans doute je suis sa seule fille, mais elle doit me haïr en ce moment car je l'a mais dans une position délicate, elle n'a pas le droit de mettre notre peuple en danger pour moi... Choisir entre devoir et sentiment n'est jamais chose facile, mais ma mère est une femme de fer, elle fera le bon choix, j'en suis certaine.

Si je devais choisir un moyen de me donner la mort pour m'éviter ses sévices, se serais le poison si je le pouvais un poison agissant vite avec le moins de douleurs possible, mais je doute que ce soit le genre de poison, qu'il m'apporte si je le demande... Quoi qu'il en soit il n'est pas décidé à me laisser en finir avec mon sort... Il jouait avec moi, comme un félin joue avec sa proie avant de l'achever. Cet homme est un sadique, un monstre rien de plus. Ne méritant pas le moindre intérêt de ma part, même le haïr serait vue comme une victoire pour lui, l'indifférence est peut-être se qui l'embêterai le plus... Mais je ne pouvais pas résister à le provoquer, lui résister, le défier.

Je soutiens son regard, le fuir aurait été perçu comme une sorte de défaite. Il semble que mon comportement l'amuse néanmoins, qu'il en profite, car à la moindre occasion, il peut être certain que je ne le manquerai pas. J'ai hérité du tempérament volcanique de ma mère, de sa détermination, de son courage, et ce n'est pas ce Barbare qui va me faire trembler...

Si mes dires sont vrais ou non? Je ne suis pas du genre à tout voir dans les paroles et rien dans les actes. Qu'il me test s'il le souhait, j'ai une volonté de fer et lui montrer ma force psychologique ne me fait pas peur. Je suis une amazone et je ne craindrais pas ce roi, aussi monstrueux qu'il soit. J'allais lui tenir tête aussi longtemps que mon cœur battera dans ma poitrine. Je me jure de ne pas finir comme une de ses captives leur léchant les bottes en espérant un sort meilleur.

Je l'observe ouvrir son meuble, dévoilant à mes yeux ses fameux trésors... Un frisson me secoua. J'avais beau être fière et déterminé, ce qu'il allait me faire avec ses jouets m'effraie... Des chaines, fouets, pince et plein d'autres choses que je ne suis même pas capable de nommer. Je dus faire un gros effort pour masquer ma peur, et installer un masque d'indifférence sur mon visage... Dans mon dos je m'active, tortillant mes poignets dans tous les sens dans l'espoir de me libérer, mais la seule chose que je parviens à faire c'est gagner un peu de jeux.. C'était mieux que rien, mais de toute évidence pas suffisent.

Lui demander d'y aller doucement lui aurait sans doute bien trop fait plaisir, c'était comme avouer ma crainte. La tête haute et droite, je le regarde d'un air dédaigneux, comme si ses jouets si précieux a ses yeux étaient pour moi qu'une rigolade. Un sourire provocateur vient étirer mes lèvres...

- Vous me décevriez si vous ne rentriez pas dans le vif du sujet comme vous dites... Je marque une courte pose, mes prunelles dans les siennes... Vous n'espériez pas me faire peur au moins avec vos jouets...? Il m'en faut plus que ça pour me faire perdre de ma superbe, mais vous en êtes sans doute incapable...

Me taire, et me faire toute petite, c'est certainement ce que j'aurai du faire depuis le début. Mais cet homme, malgré son côté sadique et imbu de sa personne m'intrigue. J'ai envie de le pousser à bout, lui résister et le provoquer et devenue pour moi un jeu, et même si je le souhaitais, je ne peux plus revenir en arrière. Je suis déjà allé bien trop loin, ma langue de vipère en avait déjà trop dit et me voilà maintenant dans une position plus que délicate. J'étais à sa merci, il allait pouvoir et me torturer, user et abuser de ma patience et mes nerfs sans que je puisse y faire quoi que ce soit. J'étais la captive et le jouet de ce Barbare.

Se contrôler est plus dur que je l'aurai imaginé. J'avais enfoui tout au fond de moi la peur qui me tenaille, car toute Méliana que je suis, je reste humaine, et la peur ne m'est pas étrangère. Je la cache, la dissimule habilement, mais elle est toujours là... Un masque de neutralité habille les traits fins de mon visage, je ne quitte pas des yeux le Roi Erom, analysant le moindre de ses mouvements, la moindre de ses expressions. Le voir tourner autour de ses instruments de torture, fait naître dans mon ventre un poids qui pèse de plus en plus lourd eu fur et à mesure que la situation entre nous se tend... Je restais immobile et fier comme une statue grec, j'ignore combien de temps j'allais pouvoir tenir ainsi. Jusqu'à ce jour, les seules difficultés que j'avais rencontrées, c'est les interdictions que m'imposaient ma chère mère... Elle m'avait toujours surprotégée, et pliée dans du coton. Alors comment savoir si j'allais résister aux tortures qui semblent vouloir m'infliger ? Je me raccroche à l'idée, que les choses seront pires s'il venait à savoir qui je suis.

Mon regard se pose sur l'homme qui vient d'entrer... Un larbin du roi, mon regard se fait plus dur et dédaigneux. Ce Bran agit comme un gentil toutou loyal et sans cervelle. Mais ça, c'était sans importance, ce qui m'inquiète, c'est qu'il veuille faire installer une couche dans sa chambre, et pour moi qui plus est. Je ne suis pas sur de vouloir savoir ce qu'il a en tête, une chose et certaine, je ne me laisserais pas faire, je ne le laisserais pas me briser et faire de moi une petite esclave à sa botte. Mon regard plein de haines se retourne sur lui dès que l'homme fut sorti de la salle nous laissant à nouveau seul.

DIs je sur un ton dédaigneux. Je préférais passer ma nuit dans les cachots plutôt qu'en sa compagnie. et ce bain gelé... c'es sans doute pour moi, pourquoi autant d'attention pour une captive? Je suis sur que les autres arrivées avec moi n'en n'auront pas autant... Est-ce mon secret qui le tourmente et l'intrigue ainsi? Ce doute t-il de quelque chose? La tournure que prennent les choses m'inquiète de plus en plus, le Paliontos qui m'a enlevée, connait mon identité, j'aurais juré qu'il m'a appelé "Princesse", alors pourquoi la cacher à son Roi ? Ou alors ce dernier n'a pas écouté son larbin, mais quoi qu'il en soit ça arrange mes affaires pour le moment.

Un sourire narquois étire mes lèvres : ne vous en faites pas pour ça... Vous avez fait que me décevoir jusqu'ici... Alors pourquoi est ce que ça changerait...

Mes prunelles avaient détaillé la fameuse pince un cour instant avant de se replonger dans ses yeux. Je le regarde avec aplomb, je refusais de baisser le regard face à lui une seule seconde. Sa pince se referme sur mon ventre. La douleur m'arrache une grimace, je retenais les cris que j'avais envi de pousser. Je me doutais que c'étais que le commencement et que j'allais souffrir comme jamais. J'allais devoir être forte pour résister et ne rien révéler de ma condition.

Je ne pus retenir un hurlement de douleur lorsqu'il m'arracha un ongle. La douleur était si vive, j'avais jamais eu aussi mal de toute ma vie... Une larme dans laquelle se mêlait étroitement douleur et haine perla... Je le dévisageais pleine de haine. Ma respiration était devenue irrégulière à cause la douleur. Mon sang écarlate coulait sur le sol.

Pleine de haine je le regarde, j'attends qu'il soit suffisamment proche de moi pour être certaine de ne pas le louper avant de lui cracher au visage.

La douleur me lancer et m'arrache des grimaces. Mon doigt à vif, le sang coulant sur le sol, j'ignore jusqu'où son petit jeu peut aller, mais j'espère être suffisamment forte pour résister... A ce moment je ne suis plus sur de rien, je me raccroche à l'idée que les choses seraient pire si il savait...

- Je suis Lenna Marks... Une guerrière Méliana c'est tout ce qu'il y a à savoir à mon sujet... Pourquoi êtes-vous à ce point persuadé que je suis plus que ça...?

Lannistair retint un rire. La jeune femme le faisait vraiment rire. Toute en contradiction, tout ce qu’il aimait au final. IL regardait le sang perlé et venir s’écraser sur le sol. Ce rouge était à ses yeux la couleur la plus merveilleuse au monde. Elle représentait un tout, le lignage complexe de la vie. On naît dans le sang et on meurt… eh bien la plupart du temps dans ce même sang. Le rouge partout qui recouvre les champs et les cœurs. Lannistair aimait le rouge. Il aimait le sang. Pas à manger ni boire cela va sans dire. Mais le voir couler lui réchauffait le cœur et l’esprit. Et si en plus sa prise cris de douleur quoi de mieux ? La méliana avait beau se dire forte et résistante, la douleur qui lui infligeait ne la laissait pas de marbre. Il le voyait et l’entendait. Le jeu n’en sera que meilleur au final ! Sur le sol, un dessin se formait déjà. Les goutes venaient consteller le sol dans une sorte de toile d’artiste… Lorsque Lannistair réussis à sortir des pensées que le sang lui procurait, il se redressa et revint devant la jeune femme. Alors il pencha son visage afin d’être aussi près que possible. A tel point que la jeune femme devait à présent sentir son souffle sur son visage. Il lui sourit, puis attrapa ses cheveux et lui tira la tête en arrière. Sans prévenir, il écrasa ses lèvres sur celle de la jeune femme. Un baiser volé, un baisé violent, Lannistair lui mordit la lèvre inférieure à sang avant d’éloigner son visage de celui de la jeune femme. Sans lâché sa prise il lui dit :

_ Tu m’amuse tu sais, en as-tu conscience ? Donc pourquoi suis-je à ce point convaincu que tu me caches quelque chose ? C’est assez simple en fait. Tu me l’as dit. Ou tout du moins tu me l’as fait comprendre. Et ce depuis le début de notre conversation.

La relâchant il se releva et se dirigea vers son meuble de nouveau. Sifflotant un air joyeux, il se délectait de la situation.

_ Vous les Mélianas, grandes guerrières blabla vous ne lâcherez jamais rien blabla. LA souffrance ne vous fait pas peur blabla… Je vous sous-estime… Bref tu as sans doute compris. Il est assez simple pour moi de comprendre que tu me caches des choses. Beaucoup de choses j’en suis certain. Donc maintenant à toi de me montrer jusqu’à quel point tu es une si grand guerrière Méliana !

Posant sa pince, Lannistair fit courir ses doigts sur le reste de ses instruments. Il s’arrêta sur le tisonnier. Elle devait avoir froid, alors pourquoi ne pas la réchauffer un peu ? Prenant l’objet il se dirigea vers l’âtre qui se trouvait non loin du trône. Faisant chauffer le fer, il ne cessait de la regarder un sourire aux lèvres.

_ Tu vois, j’ai toujours cru que torturer l’une d’entre vous me procurerai un plaisir immense. Et comme tu le sais, nombre de femmes sont passées par mes mains et par… autre chose ! Mais jusqu’à aujourd’hui je n’arrivais pas à être satisfait. Et puis j’ai posé les yeux sur toi et sur ton air tellement narquois ! Et soudain j’ai su qu’avec toi ce serait meilleur, voir drôle ! Donc j’ai décidé que cela durerait. N’aies crainte je ne te tuerai pas aujourd’hui. Pas avant d’avant profité de tout ce que tu peux m’offrir ! Et bien sûr je veux savoir ce que tu me caches. Mais tu as raison… prends ton temps avant de parler !

De nouveau il se dirigeait vers elle, la lame chauffée et fumante. Sans un remord il appliqua le tisonnier sur le flanc droit de la jeune femme. Il ne le planta pas, la souffrance aurait été certes grande mais il préférait la marquer, comme on marque le bétail… Il laissa le fer quelques secondes sur la chaire de la jeune femme. Il entendait la peau frémir et une odeur âcre se répandit dans la pièce.

Son visage se retrouve si proche du mien que je pouvais sentir son souffle glisser sur mon visage. Mes prunelles ancrées dans les siennes, je résistais à l'envie de lui cracher au visage pour lui traduire tout le mépris qu'il m'inspire. Ses lèvres brûlantes viennent s'écraser sur les miennes dans un baisé à la fois sauvage et brutal. Son geste m'a surpris, à un point telle que je ne réagis même pas. J'aurais pu le mordre férocement pour le repousser, mais je ne fis rien. C'est lui qui vient mordre ma lèvre jusqu'au sang. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Il venait de me voler mon premier baisé, et je ne m'étais pas imaginé ce moment ainsi.

A cet instant je me sent stupide. Je le lui avais laissé comprendre, c'est vrai. Et maintenant me voilà en proie à ses envies.avais J'étais comme son jouet, comme un petit animal de compagnie que l'on manipule à sa guise. Il veut me tester, voir à quel point je peux résister à sa barbarie. J'avais peur, peur de craquer et lui donner se qu'il veut pour m'épargner bien des sévisses. Mais je ne pouvais pas, et je ne voulais pas. Pour une fois, ma mère pourra être fière de moi, et verra peut-être en moi la guerrière et non la petite princesse sans défense.

Terminais-je sur un ton plus que moqueur. Ce roi est un bel idiot... Son homme en me conduisant à lui a dit qui j'étais, mais il était tellement impatient de s'amuser avec ma personne qu'il ne l'a pas écoutée... Tant pis pour lui, moi ça m'arrange et lui, ça lui fait perdre son temps. La douleur dans mon doigt meurtri me lance, mais je le supporte, me contrôlant pour ne pas lui offrir le plaisir de me voir souffrir trop longtemps. Je l'observe poser son jouet pour un choisir un nouveau. Lorsque je le vis faire chauffer le tisonnier dans les flammes, mon sourire narquois s'éteint brusquement. Ce qu'il voulait faire avec ce jouet m'inquiète et au vu de son sourire, je peux que me douter de ce qu'il va en faire.

M'annoncer qu'il ne comptait pas me tuer aujourd'hui me soulage et m'inquiète en même temps. Cela voulait dire qu'il n'avait en aucun cas l'intention de laisser souffler une seule seconde. Tant qu'il ignore ce que je lui cache il me gardera en vie. Si il apprend que je suis la fille de la Reine Campbell il se servira de moi pour l'atteindre. J'étais coincée... Je devais choisir entre moi et mon peuple. Mon choix était tout fait : Mon Peuple. Quoi qu'il me face subir je garderais la tête haute. Si il me fait tomber je me relèverai toujours.

Il voulait profiter de tout ce que je pouvais lui offrir ? J'espère qu'il parle seulement de mes cris de douleur. Car je ne compte pas lui offrir quoi que ce soit d'autre. Il m'avait déjà volé un baisé, mon premier baisé et c'était déjà de trop. En le voyant approcher de moi avec le métal brûlant, je me renferme lui cachant ma peur grandissante. D'un geste nature, il me l'appliqua sur le flanc droit. Ma chaire me brule, m'arrachant un cri de douleur qui devait lui vriller les tympans. L'odeur de ma chair brulée vient me chatouiller les narines. Des larmes de colère viennent naitre à mes paupières. Il venait de me marquer comme un paysan marque son bétail. Ma peau sera à jamais marquée par son geste et me rappellera à jamais son être dans mon esprit. A chaque fois que mes yeux se baisserons sur cette marque, les images de son sourire en me brûlant et son baisé sauvage me hanterons.

Je m'emporte. Il avait retiré le tisonnier de ma peau, mais la douleur était toujours bien présente. Cette douleur vive ne s'arrêtera pas aussi rapidement, puis elle n'est rien par rapport à la blessure psychologique qu'il m'inflige en me marquant comme une bête. Il paiera pour ce geste tôt ou tard. Mes prunelles embrumées par les larmes de colère et douleur mêlées se plantent dans les siennes. Je voulais qu'il voie tout le mépris et la haine qu'il m'inspire.

Une voix en moi me hurlait de me taire. Qu'a le provoquer de la sorte je n'y gagnerai rien. Certes, je risque que de le mettre plus en colère qu'il l'est déjà, mais je pense que je l'intrigue bien trop pour qu'il me tue. Je le lui plait, le fascine, je suis pas saute et ce détail ne m'a pas échappé la seule option qui s'offre à moi c'est d'en jouer et de le pousser dans ces derniers retranchements...

Même marquée, torturée, la jeune femme n’en perdait pas sa vigueur. A coup sûr en d’autres circonstances, elle serait une amante fougueuse. Lannistair s’amusait franchement de la situation. La pire des tortures n’est pas physique, même si cela était franchement jouissif, mais le mental. Tout partait de là. Si le mental était faible, tout s’effondrait. Et Lannistair visait à affaiblir celui de la jeune femme. De toutes ses captives cette Méliana le fascinait. Et pourtant il en avait eu entre les mains. Certaines avaient même rendu leur dernier souffle en même temps que leur dernier cri de douleur ! Mais celle-ci restait combative jusqu’au bout. Un bon élément pour la reine. Mais Lannistair n’était pas homme à se laisser abattre par une quelconque résistance. Il en viendrait à bout et il avait tout son temps. Les prochains jours risquaient d’être fort agréables. Du moins pour lui. La jeune femme ça c’était une autre histoire.

L’air était saturée de l’odeur des chairs brûlées de la jeune femme. Lannistair avait encore son cri qui résonnait dans sa tête. Et il s’en régalait. Elle avait des faiblesses et il les trouvera. Quoiqu’il en soit, s’il voulait faire durer le plaisir, il fallait qu’il arrête. Il ne fallait pas dévoiler toutes ses cartes d’un seul coup. Et puis la jeune femme bien malgré elle avait lâché une petite phrase qui ne s’était pas perdue.* Vous ne saurez rien de plus me concernant.... Alors torturez-moi jusqu'à la mort si ça vous amuse, mais j'emporterai mon secret avec moi...* La phrase rebondissait dans l’esprit du roi. Il y avait bien quelques secrets la concernant. Bien sûr il ne s’était pas attendu qu’elle les lui livre, du moins pas aussi rapidement. Mais maintenant que c’était devenu une certitude, il n’aurait de cesse de les chercher. Pour son plus grand bonheur à lui, et malheur pour elle !

_ Très chère, je ne m’attends pas à ce que tu sois coopérative, bien au contraire ! Le fait que tu sois si combative même dans la douleur me rend le plus joyeux ! Mais maintenant que tu viens de confirmer qu’il y a quelques secrets à ton sujet, je vais m’arrêter. Enfin pour le moment ma belle. On se retrouve très vite.

S’agenouillant devant elle, il lui fit lever le menton d’un doigt pour plonger ses prunelles dans les siennes. Et dans un sourire carnassier il rajouta :

_ Dans ma chambre.

Partant dans un grand éclat de rire, il se leva et alla essuyer le tisonner à présent froid, comme le cœur du roi. Il était loin d’en avoir fini avec la jeune femme. Mais dans sa chambre, une autre torture allait se livrer. Celle de deux corps. Sans pouvoir se l’expliquer, le roi ne voulait pas qu’elle s’éloigne trop. Et surtout il refusait qu’aucun autre homme ne la touche. Officiellement car il soupçonnait qu’elle ait des infos importantes à lui fournir, officieusement car le roi avait un penchant pour elle. Sadique certes, mais quelque chose chez la jeune femme l’hypnotisait.

_ Bran !

Le serviteur arriva en quelques secondes. Le roi fit signe du menton vers la jeune femme et dit à son valet :

_ Conduis la dans ma chambre. Attache-la aux chaînes. Que personne ne l’approche. Ne la soigne pas. Laisse là savourer la douleur. Aussi monte moi mon repas, je dînerai dans ma chambre, en bonne compagnie. Et remplis la vasque d’eau, il me faudra me débarbouiller. Vas !

Et sans un dernier regard pour la jeune femme, le roi sortit de la pièce. Il avait besoin d’air frais. Pour se calmer. L’impatience de se retrouver dans sa chambre avec la jeune femme, grandissait et le rendait nerveux. Personne ne savait ce qu’il allait se passer dans la chambre. Mais à coup sûr il ne dormira pas de la nuit. Sur cette pensée, le roi sortit du château. Tous les hommes qu’il croisa purent remarquer que le roi souriait. Un de ces sourires qui vous fait fuir….

L'odeur de ma chair brûlée me pique le nez. Il avait osé me marque comme du bétail. Je le jure qu'il paiera cette humiliation. Cette humiliation cuisante me pèse, comment avais je put en arriver là. Moi qui était surprotéger jusqu'à ce jour. Mon inconscience avait eut raison de moi et maintenant j'en paie le prix... Voilà qui est bien cher payer pour quelques minutes de liberté... 

_ Très chère, je ne m’attends pas à ce que tu sois coopérative, bien au contraire ! Le fait que tu sois si combative même dans la douleur me rend le plus joyeux ! Mais maintenant que tu viens de confirmer qu’il y a quelques secrets à ton sujet, je vais m’arrêter. Enfin pour le moment ma belle. On se retrouve très vite.

Plus je lutte contre lui, plus je l'amuse et l'intrigue... Je fini par me demander si me montrer plus "docile" et effacée ne m'aurait pas mieux réussi. Je secoue la tête comme pour chasser cette idée grotesque de mon esprit... Docile ? moi ? Avec ces imbéciles de Paliontos ? A croire que la douleur me fais perdre la tête... Jamais au grand jamais je donnerai la satisfaction à ce roi d'être une petite chose dont il peut user à sa guise. 

Il s'agenouille devant moi. Mon regard se fait plus dur et plein d'une haine les plus féroce. Souriant il ajoute que notre prochaine entrevue se passera dans sa chambre. Cette idée me fait frémir... Personne jusqu'à ce jour m'a touchée et l'idée que ce soit lui me pétrifie. Je ne peux pas laisser une telle chose se produire. 

Dis je par pure provocation, un sourire amusé peint sur le visage. Lui montrer la peur qui grandis un peu plus en moi à chaque seconde serai pour lui une satisfaction bien trop grande. Je dois prendre sur moi et cacher mes craintes. 

Je le cache, mais la peur grandis en moi un peut plus à chaque secondes qui passent. J'appréhende de me retrouver seule en sa présence dans SA chambre... Que vas t il se passer ? J'ose croire à cet instant qu'il n'est pas suffisamment cruel pour me violer ... Il est sadique certes, mais pour une raison que j'ignore, je suis plus encline à croire qu'il se nourri de nos cris de douleurs mais il laisse le viol à ceux qui sont incapables d'obtenir ce qu'il souhaite d'une femmes sans la forcer... Le pouvoir attire, et je suis suis sur qu'elles sont nombreuses à lui courrir après pour ça... 

Il appel ensuite son serviteur qui arrive sur le champs. Il lui donne quelques consignes avant de disparaître sans même m'adresser un regard. 

Bran me saisi fermement par le bras et sans prononcer le moindre mots me conduit à travers les couloirs sombres et froid du château jusqu'aux appartement de son Roi.  Je lui adresse un regard, espérant au fond de moi qu'il s'aperçoive de ma "détresse" et me viens en aide... 

Mais à quoi bon rêver. Il exécute les ordres sans se soucier de moi. Je me retrouve ainsi enchainée sur un lit dans ses appartements. Muette je regard tout autour de moi, je doit admettre que le lieux et décoré avec goût. 

Bran m'abandonne à mon triste sort le temps de remonter avec un plateau repas pour son Roi avant de me laisser seule définitivement cette fois ci. L'odeur de la nourriture vient me chatouiller les narines me rappelant à quel point la faim me plis l'estomac... 

Terrifiée je ne pouvais à présent qu'attendre que le Roi Erom daigne m'honorer de sa présence. Il n'en avait pas terminé avec moi et c'est bien ça qui me fais peur. Mon regard émeraude s'abaisse sur la marque qu'il m'avait faite peut de temps avant... C'était encore très douloureux et il ne fait nul doute que au dela de la douleur physique cette marque indélébile me le rappellera jusqu'à ma mort...   J'entend des pas se rapprocher, les battements de mon corps s'accélèrent battant à tout rompre dans ma poitrine. He me tords dans tout les sens tentant vainement de me libérer des chaines qui m'entravent.